C’est durant ce mois de Juin dans la continuité de celui de Mai, très chaud que j’ai l’occasion de pratiquer une pêche sur un plan d’eau proche de la région Parisienne. La pêche en elle-même s’est avérée très rapidement complexe, pour diverses raisons évidentes, la chaleur étouffante, le manque d’oxygène dissout dans l’eau et surtout, par l’activité massive des nuisibles (écrevisses).
Je me suis très rapidement attelé à la phase de reconnaissance des lieux, avec l’aide de mon boat ainsi que d’une canne à marker entre autre, j’ai rapidement pu trouver quelques zone de pêche très intéressantes, et il ne s’agissait en rien de variations de profondeur, de cassures ou autre, spot dont j’ai l’habitude de pratiquer mes pêches Alsacienne… Pour cause, ce plan d’eau était plat comme un terrain de foot.
Je me suis donc rapidement mis en tête que la pêche se ferais sur les différences de substrat…La canne à marker ne ment pas lorsque l’on a un peu d’expérience avec.
La pêche se fait avec 3 cannes au total, j’ai pu trouver une très belle zone de vase sur laquelle je me suis efforcé de présenter au mieux deux montages.
C’est sur le spot de la 3eme canne que je souhaite vous faire partager l’expérience, et la leçon que j’ai pu en tirer. DE TOUJOURS Y CROIRE !!!
La zone en question pour cette canne est grande d’environ 1.5m de diamètre, et ce traduit par une tâche de gravier, quasiment collée à la berge d’une petite baie reculée de l’étang.
Au premier abord, cette petite baie n’avait pas grand intérêt, de fait qu’elle était vraiment petite (environs 25m de long pour 18m de large) et comme tout le reste du plan d’eau, elle était plate au fond.
Cependant, cette variation de substrat était l’une des seule que j’ai pu noter, car le fond était principalement recouvert d’argile, de glaise…La vase et le gravier n’étaient présent que sur 3 zones (une de ces zones ne fût pêcher qu’en toute fin de session, et fera l’objet d’un autre récit, héhé patience :D).
J’y ai déposé un montage très discret, accompagné de 4 pelles de graines, un mix très attractif, et surtout assez discret. Je n’ai pas déposé une seule bille, car je ne voulais pas voir débarquer une horde d’écrevisses…surtout que la pêche se pratiquait quasiment à bout de bras de la berge opposée…
Ce montage se voulait discret, simple et s’est vu doté d’un flying-backlead, ainsi que d’une orientation « Slack Lines ». Très piquant & montage avec un auto-ferrage des plus importants.
Après avoir déposé cette ligne le premier jour, je me suis consacré sur ma pêche (qui se déroulait plutôt bien) au large, avec mes deux autres cannes sur la zone vaseuse. J’ai pu prendre plusieurs poissons sur les 48 première heures, sans avoir pour autant une seule touche et encore moins un run sur ma canne isolé.
Cependant, j’ai maintenu un amorçage discret durant ces 2jours, tout en restant en action de pêche sur ce micro-spot de gravier en déversant quelques pelles de mon mix de graines, matin et soir.
C’est seulement après une accalmie sur mon spot au large et une nuit sans activité qu’au matin du 3eme jour cette canne isolé se met à faire hurler mon Delkim, 7h15…
C’est là qu’un poisson me livre l’un des combats les plus âpre que j’ai eu la chance de vivre dans ma carrière halieutique, et pour cause…Les poissons que renferme ce plan d’eau sont tous de souche sauvage, directement lié à la puissante rivière qui coule non loin ce petit paradis.
Adrénaline G-A-R-A-N-T-I-E.
C’est après 25minutes de fight que j’ai enfin la chance de mettre une magnifique commune, taillée pour le combat, au fond du triangle magique. YEEEES. La joie n’était pas seulement liée à la beauté de ce poisson, aux proportions parfaites, mais aussi à la réussite d’une approche dont je commençais à douter…
Il s’agit là d’une vraie morale, et c’est pour moi l’occasion de me rappeler les nombreuses anecdotes du même style que j’ai pu lire dans les magazines spécialisé, notamment écrit par des auteurs de haut rang comme Bruno Médou, ou encore David Tartaglione… Ne jamais abandonner, ne jamais renoncer à vivre vos idées…
Quelle joie que de vivre la réussite, après une grosse phase de doute, et de remise en question, maintenir ce spot, ou non. Cette canne est-elle « gâchée » ?
Nous avons la chance de pratiquer une passion qui n’a pas de limite, elle nous permet de vivre notre idée, nos rêves…D’échapper au stress de la vie courante et de remplir notre esprit de souvenirs indescriptibles.
Et c’est malgré une pêche réussi sur mes deux cannes au large, que j’ai maintenu ce « spot joker » durant plusieurs jours, me disant simplement que si une carpe plus « intelligente qu’une autre » passerait par un spot, ce ne sera pas par celui le plus flagrant. BINGO !
Au travers de cette anecdote de pêche, qui pourra paraitre « banale » pour certains, au vu de la taille ou du poids du poisson que j’ai voulu vous faire vivre plusieurs sentiments et moments qui pour moi résume très bien notre pêche… et par lesquels je suis passé…
La remise en question, le doute, la réflexion, la joie & et le partage.
J’ai eu la chance d’avoir le soutien de ma femme depuis le début, tant sur le plan photo que sur le plan moral, merci.
J’espère avoir réussi à vous faire croire en vos doutes, vous donner l’envie d’expérimenter des choses par vous-mêmes, et de vous faire votre propre idée sur les montages, les spots, les approches.
Simplement, gardez à l’esprit de ne JAMAIS lâcher vos idées. NEVER GIVE UP.
Un remerciement tout particulier à Joël Weber, Nicolas Decroix et Bruno Médou pour leurs conseils avisés, et leur motivation débordante.
Merci à vous,
Amicalement Julien HILD
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