Cet hiver, les amateurs de pêche en rivière n’ont pas été tous gâtés à cause d’une météo bien capricieuse. Il faut relativiser et se dire que pour la nature, l’eau commençait à manquer dans certains endroits. Maintenant, les nappes sont bien remplies et il me tarde d’avoir du temps à consacrer aux eaux vives que je chéris tant !
Comme chaque année, le mois de Mars est compliqué à aborder. Les poissons sont en phase de réveil, mais sur de courtes périodes généralement. De plus, les changements météorologiques brutaux, fréquents à cette saison, sont déstabilisants pour nos chères carpes. Elles peuvent bénéficier de quelques degrés et « renaître », puis subir une chute brutale des températures avec souvent de bonnes pluies qui n’arrangent rien. Bref, vous l’aurez compris, la pêche est vraiment compliquée au mois de Mars.
Mais le tableau n’est pas forcement tout noir. Le gros avantage réside dans la léthargie des poissons blancs et autres silures. Quand on sait l’impact que peuvent avoir ces espèces lors de leur période de pleine activité, il faut se réjouir de leur repos hivernal.
C’est donc le moment magique des graines ! Et oui, avant on n’avait pas peur d’utiliser les graines toutes l’année, et en grandes quantités parfois, mais c’était sans compter sur l’arrivée du silure. Il faut savoir que lorsque l’on amorce avec de grosses quantités de graine, les blancs rappliquent les premiers et sont généralement suivis par les silures. Voilà pourquoi je vous propose de sortir les graines à cette époque et beaucoup moins après.
Je leur trouve bon nombre de qualités.
1 : elles sont adorées par toutes les carpes du monde et particulièrement, celles de rivière
2 : elles sont de couleur assez vive pour la plupart, ce qui peut être intéressant dans certaines situations
3 : leur bas coût ! Ne vous privez pas de pré-amorcer à ce prix-là
4 : on peut les booster avec tout un tas de choses comme le sel, le sucre… qui sont très bons et une nouvelles fois peu chers
5 : On peut les mélanger dans de la terre de taupinière avec du pain mouillé et en faire des boules de la taille d’une orange pour marquer un spot et créer de l’activité. Bien sûr, on peut le faire également avec une farine de votre choix et le résultat est tout aussi intéressant.
Les graines, comme le maïs et le blé, sont vraiment les appâts du moment ! Je vous conseille de pêcher les bordures en pré-amorçant sur 30 à 50 m avec des quantités de 5 à 10kg pendant 2 à 3 jours et à vous de jouer !
N’oubliez pas, la rivière est un animal, soyez son prédateur 😉
texte et crédit photos: Benoit BOISSEAU, team Korda France
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