Nous sommes à la mi janvier passé et malgré les conditions climatiques hasardeuses l’envie de fouler les berges est toujours palpable. Après une première micro session en rivière, qui s’est soldée par un capot, c’est donc l’esprit revanchard qui m’animait.

La semaine se termine et un créneau dans le week-end se libère (chose rare car la majorité de mes pêches se font en soirée la semaine). Quoiqu’il en soit, je compte bien mettre à profit ce timing. Les rivières étant en crues je me suis donc rabattu sur un petit plan d’eau fédéral de 4-5ha.

J’aurais l’après midi pour tenter de piéger mon premier poisson millésime 2015. Je décide de faire un saut sur le plan d’eau en fin de matinée afin d’observer un quelconque signe d’activité. Très vite j’aperçois du blanc actif et un peu plus loin, dans un arbre immergé en bordure, quelques bulles synonymes d’une fouille. Le poste était sélectionné et la pêche se mettait en place dans mon esprit.

Après avoir déjeuné me revoilà sur le plan d’eau où je commence à élaborer ma stratégie pour espéré piéger un poisson rapidement. J’ai donc confectionné mon stick mix en conséquence. En effet, je ne fais pas exception, quand les eaux sont froides et les blancs moins actifs qu’en été, j’aime utiliser des asticots.

D’ailleurs je fais une parenthèse et je vous invite à aller lire l’article très complet de Thomas Deroualle “Les maggots: véritable arme fatal ?” en ligne sur le site Carpe Online Magazine.

Ma préparation est simple la veille ou l’avant veille je tamise mes asticots pour les séparer de la sciure, les placer dans un sac zippé, puis je les saupoudre d’un method mix. Je mets le tout au congélateur pendant la nuit, ce qui a pour but de les tuer afin qu’ils restent groupés sur le spot après dissolution du PVA.

Ces asticots ont constitué la base de mon stick mix à hauteur de 70% j’y ai ajouté des pellets bloodworm, du maïs doux, un peu de method salty chilli, le tout nappé d’un dip halibut.

Laissant le tout s’imprégner, j’ai préparé mes cannes avec des montages fins, un combi avec un taille 8. Il ne me restait plus qu’à escher avec une astuce que j’ai emprunté à une firme bien connue avec un logo à lunette vert pomme… J’utilise un maïs flottant que j’équilibre avec un micro émerillon, ensuite j’enfile mes asticots sur du bait floss à l’aide d’une aiguille à épissure. Il ne me reste plus qu’à faire deux ou trois noeuds simples dans la boucle de l’émerillon, pour créer une petite boule très attractive et surtout une esche de toute petite taille. Le deuxième avantage réside dans le fait que même sans les asticots, mon esche reste équilibrée. Point important quand les gardons attaquent sans relâche vos asticots et que vous ne voulez pas relancer toutes les demi-heures. Je préfère cette méthode au traditionnel maggot clip qui selon moi est un peu grossier.

Après la technique place à la pêche, deux cannes rejoindront la zone où j’avais aperçu de l’activité en fin de matinée et la troisième sera placée à 5-6m en bordure a 25-30m de mon poste dans l’arbre immergé repéré également dans la matinée. Ca pêche à 14h30, et les signes d’activités se font rares voir inexistants, qu’importe il fait grand soleil autant en profiter pour faire quelques clichés.

C’est vers 15h30 que j’enregistre ma première touche, une brème, me confortant dans ma stratégie. Certes, ce n’est pas une carpe, mais la méthode est payante. La canne est replacée sur le même spot garni d’un PVA assez copieux.
18h c’est la seconde canne qui déroule et c’est une mini miroir qui rejoint le tapis, je décide de plier la canne car la pêche de nuit est interdite sur ce plan d’eau, il était donc inutile de la retendre.
18h15 je décide de plier, j’arrive sur mon spot de bordure et là, hanger au plus bas, fil détendu et pourtant pas eu un bip sur la centrale … Je prends contact directement dans l’arbre immergé et rien. Tanqué, je finis par sortir mon montage frustré que la centrale n’ai pas fonctionné. Regagnant ma voiture c’est la troisième et dernière canne qui me produit un run plutôt sympa je lâche tout pour prendre contact et c’est après quelques minutes que la belle se laisse emmailloter. Je suis content je l’ai mon premier vrai poisson de 2015, le temps de faire les photos en solo et la belle retrouva son élément.

18h30 tout est plié. Plutôt satisfait de la micro session qui venait de se passer, quatre touches dont trois poissons, néanmoins avec un regret non négligeable à cause de cette fichue centrale.
Mais qu’importe le poisson s’était libéré du montage ce qui est l’essentiel et ne l’oublions pas, 2015 était lancée.

Texte et crédit photos: Quentin Aubugeau

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